Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 

Caloplaca dolomiticola (Hue) Zahlbr. = Caloplaca velana var. dolomiticola

Photos et textes de Jean-Michel Sussey (sur roche calcaire - 2003 - Vaucluse - 84)


 

Ascomycota - Lecanoromycetideae - Teloschistales - Teloschistaceae
 

Genre : Caloplaca vient du grec “calo” = beau et du grec “placa” = plaque, assiette.

Espèce : dolomiticola vient du latin “dolomi” = dolomie.

Sous-genre : Caloplaca (groupe de Caloplaca citrina d'après la clé de G. Clauzade et Cl. Roux).

Synonymes : Caloplaca dolomiticola (Hue) Zahlbr ; Lecanora dolomiticola Hue

 

Observation à la loupe : Thalle crustacé, épilithique, fendillé aréolé, jaune ocracé, bien visible, non lobé au pourtour. Les aréoles du thalle sont séparées les unes des autres par de profondes craquelures bien visibles. Les apothécies (0,5-2 mm), nombreuses, jaune orangé plus foncées que le thalle, avec un rebord légèrement plus clair, planes puis convexes et saillantes, sont souvent regroupées à plusieurs sur une seule aréole. Ce lichen est très polymorphe.

 

Observation au microscope : Spores par huit, polariloculaires, ellipsoïdales à subglobuleuses, de 9-15 x 5-10 µm, avec un épaississement équatorial de 3 à 7 µm compris entre le 1/3 et la 1/2 de la longueur de la spore.

 

Réactions chimiques : K + violet pourpre (thalle et apothécies), Ne verdit pas à l’eau.

 

Récoltes : Herb. JMS.N° 1729

- Date :  29.08.03  Lieu :  84390 Sault - St Jean de Sault - Aven  Alt. : 800 m.env.

 

Ecologie, répartition : Saxicole, calcicole. Sur roches gréseuses ou dolomitiques modérément eutrophisées, et très ensoleillées. N'est pas parasite d'un autre lichen. Région méditerranéenne ou régions tempérées dans des stations bien ensoleillées. Souvent dans l'alliance de l’Aspicillion calcareae.

- Support : sur rocher calcaire émergeant du sol orienté plein sud.

 

Remarques :

- Caloplaca placidia  a un thalle finement fendillé-aréolé, assez lisse et plan, avec peu d’apothécies, dispersées.

- Caloplaca dalmatica a un thalle très mince, bien délimité, continu, avec des apothécies au début enfoncées dans le thalle puis saillantes.

Caloplaca ruderum (Malbr.) Laund. verdit beaucoup à l’eau.

Caloplaca subochracea Werm. em. Clauzade & Cl. Roux a un thalle beaucoup plus jaune, presque blanc, et généralement entouré d’une ligne hypothalline noire. Régions sud méditerranéennes.

 

Bibliographie :

- Clauzade G. et Roux C., 1985 - Likenoj de Okcidenta Eùropo. 17200 St-Sulpice-de-Royan, Société Botanique du Centre-Ouest, 893p. - (p.251 - n°64).

- Nimis P. L., Pinna D., Salvadori O.,1992 - Licheni e conservazione dei monumenti, Via Marsala 24 40126 Bologna, Cooperativa Libraria Universitaria Editrice Bologna, 165p. - (p.64).

- Ozenda P. et Clauzade G., 1970 - Les Lichens. Paris, Masson et Cie, 801p. - (p.686 - n°1912).

- Purvis O. W., Coppins B. J., Hawksworth D. L., James P. W. et Moore D.M., 1992 - The lichen flora of Great Britain and Ireland, Cromwell road, London SW7 5BD, The British Lichen Society and The Natural History Museum 710p. - (p.150 - n°19).

- Wirth V., 1995 - Die Flechten Baden-Württembergs (tome 1). Stuttgart, Ulmer, 1006p. - (p.229).

 

Cette espèce a fait l'objet d'une fiche détaillée dans le bulletin AFL n°30 - 2005(2)

dans le cadre des fiches du débutant publiées depuis 2002 par Jean-Michel Sussey

 

 

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