Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 

Cetraria crespoae (Barreno et Vásquez) Kärnefelt = Coelocaulon crespoae

Photos 1 et 2 Christine Vallance - Photo 3 Jean-Michel Sussey - 4/5/2014 -
3a. apothécie ; 3b. spinules et pseudocyphelle.
Sur une branchette d’un Erica arborea mort - Le Cannet des Maures, sud du lac des Escarcets, alt. 95 m - Var - (83) -


 

Ascomycota - Lecanoromycetideae - Lecanorales - Parmeliaceae
 

Thalle : fruticuleux (0,3-3 cm) rigide, buissonnant, brun olivacé, brillant, plus clair chez les exemplaires jeunes ou à l’ombre, fixé au substrat par des crampons desquels naissent les branches principales, dressées, circulaires (0,5-1,5 mm), creuses, puis se ramifiant plus ou moins dichotomiquement, les rameaux terminaux étant presque recouverts complètement de spinules au bout desquelles se trouvent une pycnide brun foncé. D’abondantes pseudocyphelles allongées (0,8 mm) ou ovoïdes et cratériformes, recouvrent les rameaux principaux et secondaires.

Photosymbiote : Algue protococcoïde du genre Trebouxia.

Chimie : R-, tholus I+ indigo.

Apothécies (0,3-2(6) mm) lécanorines, terminales ou subterminales, en général assez abondantes, à disque plan ou légèrement convexe, brillant, brun foncé à marge révolutée et bord thallin couvert de spinules.

Spores ellipsoïdales à subglobuleuses, simples, incolores, par huit, de 4-6 × 3,5-4 µm.

Paraphyses cohérentes, simples ou légèrement ramifiées au sommet.

Hypothécium incolore.

Pycnidiospores plus ou moins cylindriques de 4-5 × 1-1,5 µm.

Écologie, répartition : Corticole, rarement humicole. Sur branchettes d’arbrisseaux dans des maquis à bruyère, ciste, lavande des Maures, dans des stations ouvertes, bien éclairées, ensoleillées, chaudes mais dans une ambiance humide. Étage mésoméditerranéen.

Très rare. En France observé sur branchettes mortes d’Erica arborea ; deux sites connus dans le Var ci-dessus et en Pyrénées-Orientales, environs de Collioures ; ailleurs observé surtout sur Erica australis, E. iberica, E. aragonensis, E. umbellata, Cistus ladanifer et Pinus pinaster.

 

Étymologie : Cetraria vient du latin « cetra » = petit bouclier de cuir et du suffixe latin « aria » = relatif à (le cortex de certains Cetraria ayant l’aspect du cuir) ; crespoae en hommage à Ana Maria Crespo de Las Casas (1948) lichénologue espagnole.

 

Remarque : Cetraria aculeata, terricole et muscicole, a des rameaux dichotomes depuis la base, possède des pseudocyphelles surtout sur la base des rameaux, et a beaucoup moins de spinules.

 

Cette espèce a fait l'objet d'une fiche détaillée dans le bulletin AFL 2015(2)

dans le cadre des fiches du débutant publiées depuis 2002 par Jean-Michel Sussey

 

 

 

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