Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 

Caloplaca concinerascens (Nyl.) H. Olivier

Photos Olivier Gonnet  18/11/2015 - sur serpentine - St-Préjet-Armandon - alt. 660 m - Haute-Loire - (43) -
Texte Jean-Michel Sussey - Récolte et dét. O. et D.  Gonnnet - conf. Cl. Roux


 

Ascomycota - Lecanoromycetideae - Teloschistales - Teloschistaceae
 

Thalle : crustacé, épilithique, non lobé au pourtour, fendillé-aréolé, au début gris plus ou moins clair puis devenant brun foncé-noirâtre, peu épais.

Photosymbiote : Trebouxia.

Réactions chimiques : cortex et médulle C- et KC- ; épithécium et cortex de l’excipulum K+ violet clair, C+ violet clair ou pâle, N+ légèrement violet.

Apothécies : (0,1-0,5 mm de diamètre) à disque plan puis légèrement convexe, brun foncé à noir, à rebord propre concolore au disque et à large rebord thallin tendant à disparaître plus ou moins rapidement et dont la couleur évolue comme celle du thalle.

Épithécium gris brun. Rebord thallin rempli par les cellules du photosymbiote (algue verte). Hyménium non inspergé et sans cristaux. Paraphyses en majorité simples, de 1,5-2 µm d’épaisseur à la base et de 3,5-5 µm de largeur au sommet, certaines pouvant être ramifiées. Spores polariloculaires, incolores, par huit, de 8-13 × 4-8 µm avec un épaississement équatorial de (3)4-5,5 µm de longueur, plus ou moins égal au tiers de la longueur de la spore.

Habitat : espèce saxicole, calcicole, mais pouvant se trouver sur des roches silicatées basiques. Dans des stations exposées à la pluie ou au soleil. Étages méso-, supra- méditerranéen, montagnard et subalpin. Assez rare. À ce jour connu dans les Alpes méridionales, la Provence, la Haute-Loire et les Pyrénées-Orientales.

 

Récolte : Herb. D. et O. GONNET N° 1888 (leg. et. dét. D.et O. GONNET, conf. Cl. ROUX). 18.11.15 ; 43230 St-Préjet-Armandon, au-dessous du cimetière. Alt. 660 m. Sur rochers de serpentine.

 

Étymologie : Caloplaca vient du grec « calo » = beau et du grec « placa » = plaque ; concinerascens vient du latin « cum » = avec, « cinis (eris) » = cendre et du suffixe latin « ascens » = tendant vers (avec une couleur cendré).

Synonymes : Lecanora concinerascens Nyl., Blastenia concinerascens (Nyl.) Maheu et A. Gillet.

 

Remarques

Caloplaca concinerascens a été découvert pour la première fois en 1885 par NYLANDER à Amélie-les-Bains dans les Pyrénées-Orientales sur roche calcaire.

Caloplaca cravensis, calcifuge, très proche, réagit C+ rouge (médulle), son épaississement équatorial est un peu plus grand de (5-7 µm) et à peu près égal à la moitié de la longueur de la spore.

 

Bibliographie

Hue A., 1912 – Lichenes morphologice et anotomice. Nouvelles Archives du Muséum d’histoire naturelle (série 5, tome 4, premier fascicule 284 p. (p. 11).

Olivier H., 1908 – Lichens d’Europe. Énumération, stations et distribution géographique avec clef dichotomique des genres et des espèces. Mém. Soc. Imp. Sc. Nat. de Cherbourg, 37 : 29 – 443 (p.139, n° 496).

Ozenda P. et Clauzade G., 1970 – Les Lichens. Étude biologique et flore illustrée. Masson édit., Paris, 801 p. (p. 681, n° 1898).

Roux Cl., 2016 – Clé des Caloplaca. v.14b (2016.08.18) – inédit (p. 12, n° 5).

Roux C. et coll., 2017 – Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 2e éd. A.F.L. édit. Fontainebleau, 1581 p. 2 tomes (p. 184).

 

Reproduction partielle de l'une des 18 fiches du débutant

publiées dans le bulletin AFL 2017-1 par Jean-Michel Sussey

 

 

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