Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 
 

Melanohalea exasperatula (De Not.). Blanco, Crespo, Divak., Essl., Hawkw. et Lumb. [-ID 2-]


 

Ascomycota - Lecanoromycetideae - Lecanorales - Parmeliaceae

 

Syn. : Melanelia exasperatula (Nyl.) Essl. = Parmelia exasperatula Nyl. = Parmelia exasperatula f. laevigatula Nyl. = Parmelia papulosa (Anzi) Vain. [non Mont.]

 

Photos 1-2 et texte / Jean-Pierre Gavériaux - 2006 -  sur écorce de feuillus - Pas-de-Calais - (62)

Photo 3 Serge Poumarat - 2006 - Pyrénées-Orientales - (66) -

Photo 4 et texte Jean-Michel Sussey - 28/11/2020 - sur grosse branche située en hauteur de Catalpa bignonioides - La Roche-sur-Foron - Haute-Savoie - (73) -

 

Thalle : foliacé, brun, un peu brillant, jusqu’à 5 cm de Ø, avec des lobes courts (3-5 mm de largeur), ± onduleux, minces, à marge un peu ascendante, ± transparents en présence d’eau.

Face supérieure brun rouge, brun noirâtre ou vert-olive lorsqu’elle est sèche et brun-olive ou brun-vert olive lorsqu’elle est humide, brillante, couverte d’isidies creuses, plus ou moins nombreuses avec le sommet épaissi en forme de massue ou aplati en forme de spatule, souvent retombantes dans toutes les directions.  Face inférieure noirâtre dans sa partie centrale, brun clair ou beige dans sa périphérie, brillante, munie de rhizines jusqu'au bord.

Photosymbiote : algue verte autre que Trentepohlia.

Chimie : R-.

Apothécies : non observées, très rares d’après la littérature, 2-3 mm de diamètre, à disque concave, brun rougeâtre pâle et à rebord thallin isidié, plus ou moins irrégulier.

Spores ellipsoïdales, simples, incolores, par huit, de 8-10 × 3,5-8 µm.

Habitat : corticole, sur feuillus ou conifères (troncs, branches), sur arbres isolés ou en forêts claires, plus rarement lignicole ou saxicole-calcifuge, nitrotolérant. Dans des stations bien éclairées, soumises à tous les temps y compris exposées directement au soleil.

De l’étage supraméditerranéen ou du collinéen à l’étage subalpin.

Espèce assez commune dans toute la France.

 

Remarques 

Melanohalea exasperatula se reconnaît à ses isidies spatulées et creuses.

Melanohalea exasperata a des « isidies » (en fait pores respiratoires) courtement coniques, à sommet aplati.

Melanohalea laciniatula n’a ni isidies ni soralies.

Melanelixia glabratula a des isidies coralloïdes et un thalle C+ ou KC+ (rouge).

Melanelixia glabra n’a ni isidies ni soralies mais des poils microscopiques très fins et un thalle C+ ou KC+ (rouge).

 

Étymologie : Melanohalea vient du grec « melanos » = noir et de « Hale » = en hommage à Mason E. Hale, lichénologue contemporain des États-Unis / exasperatula vient du latin « exasperatus » = chargé d’aspérités et du suffixe « ul » (diminutif) allusion aux nombreuses isidies.

 

Bibliographie

- Roux Cl. et coll., 2020. Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 3e édition revue et augmentée. Édit. Association française de lichénologie (A.F.L.), Fontainebleau, 1769 p.

- Clauzade G. et Roux C., 1985 - Likenoj de Okcidenta Eŭropo. 893 p.

- Wirth et all., 2013, Die Flechten Deutschlands, 1243 p.

- Van Haluwyn C., J. Asta et JP Gavériaux, 2022. Guide des lichens de France, lichens des arbres, éditions Belin, 295 p.

 

Photos complémentaires sur le site de Serge Poumarat : [Lichens de Catalogne

 

Cette espèce a fait l'objet d'une fiche détaillée dans le bulletin AFL 2021-1

dans le cadre des fiches du débutant publiées depuis 2002 par Jean-Michel Sussey

 



 

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