Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 
 
 
 
 

Polyblastia sepulta A. Massal. - [-ID 4-] 

Photos 1-5 et texte Olivier et Danièle Gonnet - 5/6/2014 - Fleurey-sur-Ouche, alt. 275 m, Côte-d'Or - (21) -
sur paroi de calcaire très cohérent (Bathonien),  herb. et det. D. et O. Gonnet
 Photos  6-7 Jean-Michel Sussey - 19/06/2019 -
Quintal, alt. 1070 m - Haute-Savoie - (74) -

leg. et dét. F. Drouard, A. Bénard, J.-M. Sussey


 

Ascomycota - Euromycetideae - Verrucariales - Verrucariaceae

 

Thalle : crustacé endolithique ou hémiendolithique, à partie épilithique très mince, gris blanchâtre, assez peu visible, ± épais. non lobé au pourtour, parfois avec des reflets bleu-verdâtre.

Photosymbiote : algue verte (autre que Trentepohlia).

Chimie : R-. Aucune réaction significative avec les réactifs chimiques utilisés habituellement en lichénologie.

Périthèces : nombreux, enfoncés dans le thalle avec presque seulement la région périostiolaire faisant saillie faisant saillie sur le thalle, noirs, 0,2-0,5 mm de diamètre, involucrellum absent, excipulum noir entourant complètement le centrum (partie interne du périthèce, sans la paroi) Asques octosporés.

Spores ellipsoïdales variables à submurales, avec 3 à 4 cloisons transversales, 1 à 2 cloisons obliques ou longitutinales, formée de 2 à 8 cellules, incolores,  par huit, de 25-54 × 9-18 µm.

Habitat (d'après Roux et coll., 2017) : saxicole, sur parois et surfaces de roches calcaires très cohérentes, omninocalcicole, basophile, mésophile ou assez aérohygrophile, non héliophile, non nitrophile, dans des stations à air ambiant humide, non exposées directement au soleil et très pauvres ou pauvres en nitrate. De l’étage montagnard à l’étage alpin, exceptionnellement au méso- et au supra-méditerranéen.

Assez rare. Potentiellement menacé.

 

Étymologie : Polyblastia vient du grec « poly » = beaucoup, plusieurs et du grec « blastos » = pousse, germe (en raison des spores murales, à nombreuses cellules, chez l'espèce type). ; sepulta vient du participe passé du verbe latin « sepelire » = enterrer, enfouir (à cause des périthèces presque entièrement enfouis dans le thalle et la roche support).

 

Synonymes : Amphoroblastia calcivora (Nyl.) Servít, Amphoroblastia pertusula (Nyl.) Servít, Amphoroblastia sepulta (A. Massal.) Servít, Polyblastia calcivora (Nyl.) Croz., Thelidium calcivorum (Nyl.) Hulting, Thelidium epipolaeum Arnold [non A. Massal.], Verrucaria calcivora Nyl., Verrucaria pertusula Nyl. ; incl. Amphoroblastia bavarica (Dalla Torre et Sarnth.) Servít, Polyblastia bavarica (Dalla Torre et Sarnth.) Zschacke, Polyblastia dominans (Arnold) Zahlbr., Polyblastia lavata Zschacke, Polyblastia pertusula (Nyl.) Zschacke, Polyblastia quinqueseptata (Hepp) Zschacke, Thelidium dominans Arnold 

 

Remarque : Le thalle de Polyblastia sepulta occupe des espaces plus ou moins grands sur le support et forment des taches ayant un aspect plus ou moins finement granuleux à l’œil nu.

 

Bibliographie

- Massalongo A., 1856. Sertulum lichenologicum. Lotos Prague 6 : 74 – 83 (p.81).

- Roux Cl. et coll., 2020. Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 3e édition revue et augmentée. Édit. Association française de lichénologie (A.F.L.), Fontainebleau, 1769 p.

- Clauzade G. et Roux C., 1985. Likenoj de Okcidenta Eŭropo. 893 p.

- Wirth et all., 2013. Die Flechten Deutschlands, 1243 p.

 

Cette espèce a fait l'objet d'une fiche détaillée dans le bulletin AFL 2020-1

dans le cadre des fiches du débutant publiées depuis 2002 par Jean-Michel Sussey

 

 

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