Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 
 
 
 
 

Rinodina immersa (Körb.) Arnold  [-ID 4-]

Photo 1 Jacques Haine - Drôme - (26) -
Photos 2-5 Olivier Gonnet - 10/7/2015 - session AFL Bourgogne - Côte-d'Or - 21 -
Texte et photos 6-7 Jean-Michel Sussey - 6/10/2017 -
Caussols, plateau de Calern, alt. 1450 m - Alpes-Maritimes - (06) -


 

Ascomycota - Lecanoromycetideae - Lecanorales - Physciaceae

 

Thalle : crustacé, endolithique ou rarement épilithique mince (hémiendolithique), de blanchâtre à gris clair.

Photosymbiote : algue verte (autre que trentépohlia).

Chimie : R-, aucune réaction significative avec les réactifs chimiques utilisés habituellement en lichénologie (hormis l’hyménium).

Apothécies : (jusqu’à 1 mm de diamètre) nombreuses, immergées dans le substrat, laissant une cuvette bien marquée lorsqu’elles disparaissent. Disque noir, plan ou légèrement convexe. Rebord propre concolore au disque ou un peu plus clair, mince et persistant avec souvent un mince pseudo-rebord thallin blanchâtre. Épithécium brun foncé. Hyménium incolore dépourvu de gouttelettes d’huile (non inspergé). Hypothécium incolore. Excipulum contenant des groupes de cellules algales isolés.

Spores ellipsoïdales, à une cloison, brunes, de type bischoffii (à parois latérale et apicale de même épaisseur, avec une bande brune équatoriale large), de 15-20 × 9-13 µm.

Écologie, répartition : Saxicole, calcicole. Sur des rochers verticaux, inclinés ou plus ou moins horizontaux ou sur des pierres calcaires sur le sol. Dans des stations soumises à tous les temps et bien éclairées. Commun. De l’étage mésoméditerranéen à l’étage subalpin supérieur.

 

Remarques : Clauzadea immersa, dont les apothécies sont également immergées dans le thalle et le substrat, a des spores simples et incolores.

« Rinodina immersa a des apothécies non pruineuses, avec un très fin rebord thallin souvent ± blanchâtre et en milieu bien éclairé ou ensoleillé. Clauzadea immersa a des apothécies souvent ± pruineuses, à rebord à peu près concolore au disque (sans rebord thallin), en milieu non ensoleillé, souvent ombragé ».

 

Étymologie : Rinodina vient du grec « rinos » = bouclier et du suffixe « ina » = ressemblant à (allusion à la forme des apothécies qui ressemblent à des boucliers) ; immersa vient du participe passé du verbe latin « immergo » = immergé (allusion aux apothécies enfoncées dans le thalle).

 

Synonymes : Rinodina bischoffii var. exigua Müll. Arg., Rinodina bischoffii var. immersa Körb., Rinodina bischoffii var. intermedia Müll. Arg., Rinodina bischoffii var. ochracea Müll. Arg., Rinodina immersa var. perexigua (Müll. Arg.) Szatala

 

Bibliographie

Ahti T., Jørgensen P. M., Kristinsson H., Moberg R., Søchting U. et Göran T., 2002 – Nordic Lichens Flora, Physciaceae, 2 : 1 – 116 (p. 55, n° 23 et p. 104).

Clauzade G. et Roux C., 1985 – Likenoj de Okcidenta Eŭropo. Ilustrita determinlibro. Bull. Soc. bot. Centre-Ouest, n° spéc. 7, S.B.C.O. édit., St-Sulpice-de-Royan, 893 p. (p. 691, n° 60).

Ozenda P. et Clauzade G., 1970 – Les Lichens. Étude biologique et flore illustrée. Masson édit., Paris, 801 p. (p.733, n° 2108).

Roux C. et coll., 2017 – Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 2è éd., A.F.L. édit., Fontainebleau, 1581 p., 2 tomes (p. 895).

Smith C. W., Aptroot A., Coppins B. J., Fletcher A., Gilbert O. L., James P. W. et Wolseley P. A., 2009 – The lichens of Great Britain and Ireland. The British Lichen Society and the Natural History Museum Publications édit., London, 1046 p. (p. 820, n° 1802).

 

Cette espèce a fait l'objet d'une fiche détaillée dans le bulletin AFL 2018-2

dans le cadre des fiches du débutant publiées depuis 2002 par Jean-Michel Sussey

 

 

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