Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 
 
 

Rinodina milvina (Wahlenb.) Th. Fr. = Lecanora milvina

Photos 1-2 Serge Poumarat - 14/8/2014 - Pyrénées-Orientales - (66) -
Photo 3 Jean-Michel Sussey - 27/8/2004 -Col de Puymorens, alt. 1960 m - Ariège - (09) -
Photos Olivier Gonnet - 20/07/2015 - session AFL dans le Parc du Mercantour - Alpes-de-Haute-Provence - (04) -


 

Ascomycota - Lecanoromycetideae - Lecanorales - Physciaceae

 

Thalle : crustacé, épais, non lobé au pourtour, fendillé-aréolé ou aréolé-verruqueux, granuleux, de gris plus ou moins sombre ou de brun gris jusqu'à brun sombre. Hypothalle de la même couleur.

Photosymbiote : trébouxioïde.

Chimie : cortex et médulle K-, C- ou légèrement C+ rougeâtre, KC – ou faiblement KC+ rouge, P-.

Apothécies : nombreuses, 0,3-1 mm de Ø, à disque concave puis plan ou légèrement convexe, de brun sombre à noir et à rebord thallin épais, granuleux ou crénelé et persistant. Hypothécium incolore. Épithécium de brun clair à brun foncé. Spores 15-22 x 7-12 µm de type milvina, très finement verruqueuse avec lumens arrondis à maturité, constrictées au niveau du septum à maturité, brunes, à paroi assez mince (environ 0,75 µm). Torus bien développé et bien visible.

Pycnidiospores bacilliformes de 4-5 × 1 µm.

Écologie, répartition : sur roches silicatées, non ou très faiblement calcaires, souvent sur des rochers peu élevés, dans des stations exposées à tous les temps, bien éclairées et même au soleil, parfois soumises à l’eau de ruissellement. Assez commun aux étages montagnard, subalpin et alpin. Parfois parasite d'autres lichens.

 

Étymologie : Rinodina vient du grec « rinos » = bouclier et du suffixe « ina » = ressemblant à (en référence à la forme des apothécies qui ressemblent à des boucliers) ; milvina vient du latin « milvinus » = couleur de milan (brun noir).

Synonymes : Lecanora milvina (Wahlenb.) Ach., Lecanora sophodes var. submilvina Nyl., Lecanora subconfragosa Nyl., Lecanora submilvina (Nyl.), Rinodina milvina var. karelica Räsänen, Rinodina milvina var. scopulina (Nyl.) H. Olivier, Rinodina sophodes var. scopulina Nyl., Rinodina subconfragosa (Nyl.) Flagey.

 

Remarques :

- Rinodina gennarii à thalle gris, souvent réduit a des granules autour des apothécies, a de plus petites spores, de type Dirinaria, non rétrécies à l'équateur.

- Rinodina atrocinerea, également gris, réagit K+, P+ jaune et C + rouge (thalle) et a des spores de type Pachysporaria.

- Rinodina interpolata, de couleur grise jusqu'à brun foncé, a des spores plus petites de type Physconia, et n’est pas orophile (étages adlittoral et collinéen). Souvent en présence de Candelariella vitellina et Lecanora gr. polytropa.

 

Bibliographie :

- Le likenoj de G. Clauzade et C. Roux, 1985, page 695.

- Wirth et all., 2013, Die Flechten Deutschlands, tome 2, pages 1008 et  1018.

- Catalogue des lichens de France, par C. Roux et coll., 2014, pages 1043 et 1044.

 

Cette espèce a fait l'objet d'une fiche du débutant

publiée dans le bulletin AFL 2016(1) par Jean-Michel Sussey

 

 

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