Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 
 
 
 
 

Stereocaulon grande (H. Magn.) H. Magn. = Stereocaulon paschale var. grande

Photos 1-5 Jean-Michel Sussey - 21/10/2013 - Argentière, la crèmerie du glacier, alt. 1250 m - (74) -
sur le sol alluvionnaire, sablonneux et caillouteux de l’Arveyron issu du glacier d’Argentière.
Photos 6-7 Olivier Gonnet - 23/8/2015 - Chamonix - Haute-Savoie - (74) -


 

Ascomycota - Lecanoromycetideae - Lécanorales - Stereocaulaceae

 

Observation à la loupe : Thalle complexe formé d’un thalle primaire fugace et d’un thalle secondaire fruticuleux composé de pseudopodétions (4-8 cm) bien développés, rigides, dressés, ramifiés, non sorédiés. Thalle secondaire couvert d’un tomentum abondant blanc rosâtre et portant des phylloclades (0,2-0,5 mm) de formes très diverses (granuliformes, squamuliformes, allongés ou non, entiers, crénelés, glébuleux plus ou moins lobulés et digités), gris bleuâtre, ainsi que des céphalodies brun clair, globuleuses, légèrement tomenteuses, très souvent absentes. Apothécies (1-2,5 mm) fréquentes, presque toujours terminales (au bout des dernières ramifications), à disque plan puis convexe et prenant un peu toutes les formes, brun foncé, et rebord propre mince, au début bien visible puis disparaissant. Pycnides parfois présentes, à peine saillantes.

Observation au microscope : Spores à trois cloisons, fusiformes, plus ou moins arrondies aux deux bouts, étroites, incolores, par huit, de 20-45 x 2-3 µm. Algue verte chlorococcoïde. Céphalodies à Nostoc ou à Stigonema. Pycnidiospores petites, de 5-6 x 0,6 µm, droites.

Réactions chimiques : phylloclades K+ jaune verdâtre, P+ jaune ; les réactions sont lentes à se produire en raison de la grande densité des faux tissus.

Écologie, répartition : Terricole, humicole ou saxiterricole calcifuge. Dans les dépôts morainiques des glaciers. Très rare. Étages subalpin et surtout alpin et nival.

 

Étymologie : Stereocaulon vient du grec « stereos » = dur, solide, coriace et du latin « caulis » = queue, tige (du fait de la relative rigidité des pseudopodétions) ; grande vient du latin « grandis » = grand, gros (à cause de la grandeur des pseudopodétions).

 

Remarques : Les pseudopodétions (P+ jaune) de Stereocaulon alpinum sont plus ou moins étalés ou dressés, avec un tomentum fin, gris bleuâtre et portent des céphalodies à Nostoc vert bleuâtre et globuleuses et de rares apothécies terminales. Les pseudopodétions (P–) de Stereocaulon rivulorum sont plus ou moins étalés sur le sol, sont couverts d’un tomentum très fin, blanc rosâtre, et portent des phylloclades en forme de rhizomes de gingembre, des céphalodies brun violacé et, fréquemment, de nombreuses apothécies terminales ou presque.

 

Bibliographie :

- Clauzade G. et Roux C., 1985 - Likenoj de Okcidenta Eŭropo. Ilustrita determinlibro. Bull. Soc. bot. Centre-Ouest, S.B.C.O. p. 728.

- Ozenda P. et Clauzade G., 1970 - Les Lichens. Étude biologique et flore illustrée. Masson édit., Paris, p. 478, n° 1223.

- Roux C. et coll., 2013 - Catalogue des lichens de France. 2014, p. 1122 et 1123.

 

Cette espèce a fait l'objet d'une fiche détaillée dans le bulletin AFL 2014(2)

dans le cadre des fiches du débutant publiées depuis 2002 par Jean-Michel Sussey

 


 

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