Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
Périthèces vus de dessus (à gauche) ; vus en coupe (à droite), involucrellum entourant l’excipulum jusqu’à la base.

Verrucaria internigrescens (Nyl.) Erichsen = Verrucaria aethiobola var. internigrescens

Photos Jean-Michel Sussey - 6/9/2012 - sur rocher siliceux - Talmont St-Hilaire - Vendée - (85) -


 

Ascomycota - Eurotiomycetidae - Verrucariales - Verrucariaceae
 

Thalle : crustacé, non lobé au pourtour, peu épais, fendillé, de gris clair à gris plus ou moins foncé, quelquefois brun fauve.

Photosymbiote : algue verte protococcoïde.

Réactions chimiques : thalle R-, gelée hyméniale I+ rouge.

Périthèces : (0,3-0,8 mm) noirs, à demi enfoncés dans le thalle, avec le sommet conique ou aplati (les faisant ressembler à des apothécies), un excipulum entièrement noir et un involucrellum bien développé entourant l’excipulum jusqu’à la base.

Spores ellipsoïdales, simples, incolores, par huit, de (15)19-25(30) × (7,5)9-11,5(13) µm (la longueur est à peu près le double de la largeur).

Habitat : saxicole, calcifuge, maritime. Sur des rochers humides, dans des stations bien éclairées et ensoleillées mais à atmosphère humide, battues par la mer et des embruns, dans la zone des premières plantes halophiles. Rare. Étage adlittoral.

 

Récolte : Herb. JMS. N° 2734 (leg. et dét. J.-M. SUSSEY, conf. Joël ESNAULT).

- Date : 06.09.12 Lieu : 85440 Talmont St-Hilaire, anse de la mine des Sards, 2e crique à droite. Alt. : 1,50 m.

- Support du spécimen : Sur rocher siliceux, dans la zone des embruns.

 

Étymologie : Verrucaria vient du latin « verruca » = verrue et du suffixe latin « arius » = évoquant (il évoque des verrues sur un thalle) ; internigrescens vient du latin « inter » = entre et du latin « nigrescens » = noircissant (thalle gris qui est entre le blanc et le brunâtre).

Synonymes : Verrucaria aethiobola var. internigrescens (Nyl) Vain., Verrucaria aethiobola f. internigrescens Nyl.

 

Remarques : lichen rare. Une station connue dans le Finistère, une dans la Manche et celle-ci en Vendée. Cependant il semblerait qu’il soit beaucoup plus fréquent, suite aux découvertes récentes faites en Bretagne et Normandie. Verrucaria internigrescens se trouve dans le même milieu que Solenopsora holophaea.

Verrucaria marinomuralis (du Japon, signalé à tort en France) a le haut de son excipulum noir et la base incolore, ses périthèces et ses spores un peu plus grands.

 

Bibliographie

Clauzade G. et Roux C., 1985 – Likenoj de Okcidenta Eŭropo. Ilustrita determinlibro. Bull. Soc. bot. Centre-Ouest, n° spéc. 7, S.B.C.O. édit., St-Sulpice-de-Royan, 893 p. (p. 811, n° 137).

Fletcher A., 1975 – Key for the identification of british marine and maritime lichens. The Lichenologist 7 : 1 – 52 (p.27, n° 133).

Géhu J.-M., Olivier L., et Roux Cl., 1987 – Livre rouge des espèces marines et littorales menacées en France. Fascicule 49 : 273 – 345 (p. 341).

Roux Cl. et coll., 2017. Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 2e édition revue et augmentée (2017). Édit. Association française de lichénologie (A.F.L.), Fontainebleau, 1581 p.

Smith C. W., Aptroot A., Coppins B. J., Fletcher A., Gilbert O. L., James P. W. and Wolseley P. A., 2009 – The lichens of Great Britain and Ireland. The British Lichen Society and the Natural History Museum Publications édit., London, 1046 p. (p. 950, n° 1498).

 

cette espèce a fait l'objet de l'une des 16 fiches du débutant

publiées dans le bulletin AFL 2017_2 par Jean-Michel Sussey

 

 

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