Ascomycota
- Lecanoromycetideae
- Lecanorales -
Parmeliaceae
Étymologie
: Xanthoparmelia vient du grec
« xantho » = jaune et du latin « parma » = bouclier
rond. / : delisei en hommage au lichénologue D.
Delise (1780 - 1841=.
Thalle
:
foliacé
(3-15 cm de diamètre), lobé au pourtour, de brun jaunâtre à gris brun
foncé, plus ou moins brillant. Lobes de 1-4 mm de largeur, allongés,
serrés, se chevauchant et étroitement apprimés. Absence totale d’isidies.
Face inférieure du thalle de brun foncé à noir, plus clair au bout des
lobes, couverte de rhizines simples, noires. Assez adhérent au substrat
mais se détache bien quand il est mouillé.
Photosymbiote :
protococcoïde.
Chimie :
Cortex du thalle et
médulle : K–, P– et N+ bleu-vert. Médulle C+/- rose-rouge et KC+
rose-rouge.
Chromatographie sur couche mince
(CCM) par Ph. Uriac (Rennes). Présence majoritaire d’acides glomellique
(+) et glomelliférique (+++).
Apothécies
(1-7 mm) lécanorines, presque toujours présentes, concolores au
thalle, planes ou concaves, à disque brun, souvent brillant.
Asques octosporés, de type
Lecanora.
Ascospores simples, ellipsoïdales,
incolores par huit, de 7-11 × 4-6 µm.
Pycnides souvent présentes,
nombreuses, cratériformes, noires.
Pycnidioconides bacilliformes, de 5-7 × 1 µm.
Habitat :
Saxicole, calcifuge. Sur rochers siliceux,
pierres ou mortier. Commun. Dans des stations exposées à tous les temps
et même directement au soleil. De l’étage mésoméditerranéen à l’étage
montagnard supérieur.
Remarques :
Risque de confusion
avec
Xanthoparmelia pulla
qui possède deux chémotypes, le chémo pulla (à acide
sténosporique majoritaire) et le chémo perrugata (à acide
divaricatique) que l’on ne peut différencier que par chromatographie sur
couche mince (CCM), certains auteurs considérant ce dernier comme une
espèce à part entière.
Xanthoparmelia loxodes
possède les mêmes acides lichéniques que Xanthoparmelia
delisei mais est isidié et a de plus rares pycnides (pycnidioconidies
5-6 × 1 µm selon Esllinger, 1977).
Xanthoparmelia verruculifera
possède toujours des isidies.
Xantoparmelia luteonotata
a une face intérieure plus claire et les acides divaricatique et
stenosporique.
Melanelia stygia
a un thalle brillant presque noir, des pseudocyphelles et de nombreuses
pycnides à ostiole largement ouvert ; sa médulle P+ rouge vif (rarement
P–).
L’ensemble de
ces Xanthoparmelia ne peuvent être déterminé d’une façon précise
que par chromatographie sur couche mince (C.C.M). Indice de
déterminabilité : ID5.
Bibliographie
Clauzade G. et Roux C., 1985.
Likenoj de Okcidenta Eŭropo. Ilustrita determinlibro.
Bull. Soc. bot. Centre-Ouest, n°spéc.7, S.B.C.O.
édit., St-Sulpice-de-Royan, 893 p. (p. 561, n° 46).
Esslinger T.L. 1977. Chemosystematic revision of the
brown Parmeliae. Journal of the Hattori Botanical Laboratory
42: 1 - 211.
Hellou S., Uriac
Ph., Le Devehat F., Suvager A., Jéhan Ph., Zebboudj A., Boustie J. &
Esnault J., 2019. A chemotaxonomic study of the Xanthoparmelia
pulla group in Algeria. Herzogia 32: 227 - 244.
Poumarat S., 2016
– Mycologie et lichénologie en Catalogne nord.
http://mycologie.catalogne.free.fr/cadre.htm
Roux C. et
coll., 2025 – Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de
France métropolitaine. 4e éd., 2 tomes.
Smith C. W., Aptroot A.,
Coppins B. J., Fletcher A., Gilbert O. L., James P. W. et Wolseley P.
A., 2009 – The lichens of Great Britain and Ireland. The British
Lichen Society and the Natural History Museum Publications édit.,
London, 1046 p. (p. 964, n° 0990).
Cette espèce a fait l'objet d'une fiche
détaillée dans le bulletin AFL n°47(2) - 2022
dans le cadre des fiches du débutant publiées
depuis 2002 par Jean-Michel Sussey |
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