Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 
 
 
 
 

Rinodina trochytica (A. Massal.) Bagl. et Carestia - [-ID 4-]
= Mischoblastia lecanorina var. trachytica A. Massal. = Rinodina confragosa var. immersoareolata (Harm.) Zahlbr.
= Rinodina confragosa (Ach.) Körb. var. immersoareolata f. caerulescens (Harm.) Zahlbr.
= Rinodina iberica H. Mayrhofer. = Rinodina lecanorina var. lavanea (A. Massal.) Bagl.
= Rinodina subtrachytica J. Steiner

Texte et photos 1-6 Olivier et Danièle Gonnet - 5/10/2017
Texte et photo montage 7 Jean-Michel Sussey - 5/10/2017
 -sur andésite - Villeneuve-Loubet - Alpes-Maritimes - (06) -


 

Ascomycota - Lecanoromycetideae - Caliciales - Physciaceae

 

Thalle crustacé épisubstratique, mince à ± épais, aréolé, aréoles contigues, ± planes à ± convexes, lisses, gris-brun pâle, souvent délimité par une ligne hypothalline noire.
Photosymbiote : algue verte (autre que trentépohlia).
Chimie : thalle K+ jaune faible.

Apothécies : 0,3-0,8 mm de diamètre, nombreuses, de cryptolécanorines à lécanorines, immergées à ± à la surface du thalle mais jamais proéminantes, rebord thallin fin et entier, disque plan à à peine convexe, brun-noir +/- foncé, rebord thallin concolore au disque.  Épithécium brun à brun verdâtre, N+ rougeâtre. Hypothécium incolore.
Spores par 8 brunes, uniseptées, Mischoblastia-type pouvant évoluer vers Pachysporaria-type, ontogénèse de type A, 16,4-20,5 x 9,5-11,1 µm (mesures : 16,4x9,6 / 20,5x9,5 / 19,3x11,1 µm).

Habitat : Saxicole, sur roches silicatées basiques ou neutres, principalement éruptives, calcifuge, subneutrophile ou neutrophile, mésophile ou modérément xérophile, astégophile, héliophile, plutôt thermophile, héminitrophile.

De l’étage mésoméditerranéen à l’étage montagnard inférieur. Ombroclimats subhumide et humide

Espèce assez rare, potentiellement menacée.

 

Remarques : Rinodina oxydata est très proche avec des apothécies cryptolécanorines, dispersées mais beaucoup moins nombreuses, avec des spores de type Mischoblastia plus grandes (17-30 × 9-16 µm) avec un tore peu développé ; assez rare en région méditerranéenne. Buellia aethalea, Buellia spuria et Buellia stellulata, qui lui ressemblent beaucoup macroscopiquement, ont tous des spores de type Buellia à une cloison, grises au début puis brunes à maturité.

 

Étymologie : Rinodina vient du grec « rinos » = bouclier et du suffixe « ina » = ressemblant à (en référence à la forme des apothécies qui ressemblent à des boucliers). / trachytica vient du latin « trachitica » parce que le type a été trouvé par Massalongo sur de la trachyte (roche volcanique rugueuse à la cassure), vient du grec « trachys » = rugeux.

 

Bibliographie

- Roux Cl. et coll., 2020. Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine. 3e édition revue et augmentée. Édit. Association française de lichénologie (A.F.L.), Fontainebleau, 1769 p.

- The saxicolous species of the genera Rinodina and Rinodinella lacking spot reactions in the Iberian Peninsula, Mireia Giralt et Xavier Llimona, Mycotaxon, 1997.

- Giralt M., 2001. The lichen genera Rinodina and Rinodinella (lichenized Ascomycetes, Physciaceae) in the Iberian Peninsula. Biblio. Lichen., vol. 79, 160 p.

 

Cette espèce a fait l'objet d'une fiche détaillée dans le bulletin AFL n°47(1) - 2022

dans le cadre des fiches du débutant publiées depuis 2002 par Jean-Michel Sussey

 

 

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