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Ascomycota - Lecanoromycetideae -
Lécanorales - Stereocaulaceae
Étymologie : Stereocaulon
vient du grec « stereos » = dur,
solide, coriace et du latin « caulis » = queue, tige (en raison
des pseudopodétions) /paschale
vient du latin « pascha »
lui-même issu de l’hébreu signifiant « la
Pâque » fête juive et du suffixe « alis – e »
= relatif à (qualité, état, habitat, époque).
Thalle :
complexe formé d’un thalle primaire fugace (disparaissant
précocement) et d’un thalle secondaire fruticuleux composé
de pseudopodétions (2 – 6 cm de haut) bien développés, rigides,
dressés, non dorsiventraux, assez ramifiés,
couverts d’un tomentum peu abondant, blanchâtre ou rosâtre,
portant de petites phylloclades (0,1 mm de diamètre)
granuleuses-verruqueuses certaines un peu allongées, agglomérées
ou non, de blanchâtres à rosâtres, fixé autour du
pseudopodétion. Non sorédié. Céphalodies (0,3 – 0,8 mm de
diamètre) noirâtres, globuleuses, finement granuleuses, à
surface rugueuse, fixées à la partie supérieure des pseudopodétions par
un pédoncule, bien visibles et presque
toujours présentes.
Photostmbiotes :
algue verte
chlorococcoïde et cyanobactéries du genre Stigonema dans les
céphalodies.
Chimie :
cortex du thalle K + jaunâtre,
P+ jaune ou P-.
Apothécies 1-
3 mm de diamètre, assez rares,
terminales, lécanorines à
disque plan puis convexe, de brun rouge à noir,
velouté, à rebord propre très mince et à rebord thallin
blanc, rapidement immarginées. Épithécium brun. Asques
plus ou moins claviformes. Spores longues et étroites,
légèrement courbes, à sommets arrondis et à trois cloisons,
incolores, par huit, de 30-40 × 3-4 µm.
Écologie,
répartition :
Terricole, calcifuge. Sur le sol sableux, sablo-argileux ou
pierreux. Dans des stations bien éclairées, soumises à tous les temps et
même exposées directement au soleil. Étages montagnard et subalpin. Non
connu avec certitude en France à ce jour ; commun en Fennoscandie.
Pas encore trouvé avec certitude
en France.
Remarques :
Stereocaulon paschale
partage avec un petit nombre d’espèces du genre Stereocaulon les
caractéristiques suivantes : un thalle primaire fugace, l’absence de
sorédies, le cortex des pseudopodétions et des phylloclades à réaction
avec P non rouge ou orangé, et son caractère terricole.
Parmi ces espèces S. alpinum
diffère par un important feutrage gris bleuâtre.
S. incrustatum par son
feutrage épais et gris.
S. grande et S.
rivulorum sont bien plus difficiles à séparer en l’absence de toutes
céphalodies.
Bibliographie
Brodo I. M., Sharnoff S. D. et Sharnoff S., 2001.
Lichens of North America, Yale university press édit., New Haven et
London, 795p. (p. 666).
Clauzade G. et Roux C.,
1985. Likenoj de Okcidenta Eŭropo.
Ilustrita determinlibro. Bull.
Soc. bot. Centre-Ouest,
n°spéc.7, S.B.C.O. édit., St-Sulpice-de-Royan, 893
p. (p.727, n° 49).
Ozenda P. et Clauzade G., 1970 – Les Lichens.
Étude biologique et flore illustrée.
Masson édit., Paris, 801 p. (p. 477-478,
n° 1222).
Paccoud A. et Asta-Giacometti J., 1962-1963 – Étude morphologique et
anatomique de quelques espèces du genre Stereocaulon et de deux
genres voisins. Faculté de Sciences de Grenoble, Diplôme d’études
supérieures, Laboratoire du professeur Paul Ozenda, (p. 49-56).
Site de l'Association française de lichénologie, 2018.
Roux C. et coll. 2025.
Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France
métropolitaine 4e éd.,
Wirth V., 2013 –
Die Flechten Deutschlands (2 tomes). Ulmer édit., Stuttgart
(Allemagne), 1244 p. (p. 1071).
cette espèce a fait
l'objet de
l'une des 16 fiches
du débutant
publiées dans le bulletin AFL 2021_1
par Jean-Michel Sussey |
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