Association Française de Lichénologie - Les champignons lichénisés de France - AFL


 
 
 
 

Stereocaulon paschale (L.) Hoffm.

Texte et photos Jean-Michel Sussey -05/05/1998 - Norvège)
Leg. André Bochaton, trouvéur le sol ; dét. J.-M. Sussey)


 

Ascomycota - Lecanoromycetideae - Lécanorales - Stereocaulaceae

 

Étymologie : Stereocaulon vient du grec « stereos » = dur, solide, coriace et du latin « caulis » = queue, tige (en raison des pseudopodétions) /paschale vient du latin « pascha » lui-même issu de l’hébreu signifiant « la Pâque » fête juive et du suffixe « alis – e » = relatif à (qualité, état, habitat, époque).

 

Thalle : complexe formé d’un thalle primaire fugace (disparaissant précocement) et d’un thalle secondaire fruticuleux composé de pseudopodétions (2 – 6 cm de haut) bien développés, rigides, dressés, non dorsiventraux, assez ramifiés, couverts d’un tomentum peu abondant,  blanchâtre ou rosâtre, portant de petites phylloclades (0,1 mm de diamètre) granuleuses-verruqueuses certaines un peu allongées, agglomérées ou non, de blanchâtres à rosâtres, fixé autour du pseudopodétion. Non sorédié. Céphalodies (0,3 – 0,8 mm de diamètre) noirâtres, globuleuses, finement granuleuses, à surface rugueuse, fixées à la partie supérieure des pseudopodétions par un pédoncule, bien visibles et presque toujours présentes.

Photostmbiotes : algue verte chlorococcoïde et cyanobactéries du genre Stigonema dans les céphalodies.

Chimie : cortex du thalle K + jaunâtre, P+ jaune ou P-.

Apothécies 1- 3 mm de diamètre, assez rares, terminales, lécanorines à disque plan puis convexe, de brun rouge à noir, velouté, à rebord propre très mince et à rebord thallin blanc, rapidement immarginées. Épithécium brun. Asques plus ou moins claviformes. Spores longues et étroites, légèrement courbes, à sommets arrondis et à trois cloisons, incolores, par huit, de 30-40 × 3-4 µm.

 Écologie, répartition : Terricole, calcifuge. Sur le sol sableux, sablo-argileux ou pierreux. Dans des stations bien éclairées, soumises à tous les temps et même exposées directement au soleil. Étages montagnard et subalpin. Non connu avec certitude en France à ce jour ; commun en Fennoscandie.  

Pas encore trouvé avec certitude en France.

 

Remarques :

Stereocaulon paschale partage avec un petit nombre d’espèces du genre Stereocaulon les caractéristiques suivantes : un thalle primaire fugace, l’absence de sorédies, le cortex des pseudopodétions et des phylloclades à réaction avec P non rouge ou orangé, et son caractère terricole.

Parmi ces espèces S. alpinum diffère par un important feutrage gris bleuâtre.

S. incrustatum par son feutrage épais et gris.

S. grande et S. rivulorum sont bien plus difficiles à séparer en l’absence de toutes céphalodies.

 

Bibliographie

Brodo I. M., Sharnoff S. D. et Sharnoff S., 2001. Lichens of North America, Yale university press édit., New Haven et London, 795p. (p. 666).

Clauzade G. et Roux C., 1985. Likenoj de Okcidenta Eŭropo. Ilustrita determinlibro. Bull. Soc. bot. Centre-Ouest, n°spéc.7, S.B.C.O. édit., St-Sulpice-de-Royan, 893 p. (p.727, n° 49).

Ozenda P. et Clauzade G., 1970 – Les Lichens. Étude biologique et flore illustrée. Masson édit., Paris, 801 p. (p. 477-478, n° 1222).

Paccoud A. et Asta-Giacometti J., 1962-1963 – Étude morphologique et anatomique de quelques espèces du genre Stereocaulon et de deux genres voisins. Faculté de Sciences de Grenoble, Diplôme d’études supérieures, Laboratoire du professeur Paul Ozenda, (p. 49-56). Site de l'Association française de lichénologie, 2018.

Roux C. et coll. 2025. Catalogue des lichens et champignons lichénicoles de France métropolitaine 4e éd.,

Wirth V., 2013 – Die Flechten Deutschlands (2 tomes). Ulmer édit., Stuttgart (Allemagne), 1244 p. (p. 1071).

 

cette espèce a fait l'objet de l'une des 16 fiches du débutant

publiées dans le bulletin AFL 2021_1 par Jean-Michel Sussey

 

 


 

 [Retour à la liste des espèces] - [Retour au sommaire]