Quelques gouttes d'acétone extrapure
pour dissoudre les subst. lichéniques
Le dépôt blanc après évaporation
correspond aux substances lichéniques
Dispositif Nikon pour examen
en lumière polarisée/nalysée
Dispositif économique
constitué de 2 feuilles de polaroïd ;
une au niveau de l'oculaire,
l'autre sous la platine. |
d) Mode opératoire
1.
Régler la plaque chauffante à environ 40°C- 50°C.
2.
Poser une lame et une lamelle sur la plaque.
3.
Déposer au milieu de la lame un fragment de thalle du
lichen à étudier, d’environ ¼ de cm2, entier, propre.
4.
Sur le fragment déposer une
goutte d’acétone, attendre son évaporation, passer à la goutte
suivante et ainsi de suite jusqu’à l’apparition nette d’un
dépôt circulaire blanchâtre, jaunâtre ou transparent.
On
obtiendra une extraction plus complète et plus pure des substances
lichéniques d’un échantillon de thalle en le broyant ou en le
coupant finement, l’ensemble sera mis dans un tube à hémolyse en
verre et couvert d’acétone. Après plusieurs heures "d’infusion", on
récoltera l’acétone contenant les substances à travers un coton ;
cet extrait très concentré, sera déposé goutte après goutte sur la
lame, (Lohézic-Le
Dévéhat, 2012).
5.
Prendre la lame et observer le dépôt de substances au
microscope x100, des cristaux caractéristiques sont parfois visibles
(ex : acide divaricatique).
6.
Retour de l’ensemble sur la plaque; enlever les
fragments de thalle
et tout autre déchet.
7.
Déposer sur le dépôt une goutte
du milieu de
cristallisation le mieux adapté à la substance que vous cherchez à
confirmer.
8.
Poser sur cette goutte très doucement la lamelle
préalablement posée sur la plaque chauffante (afin que lame et
lamelle aient la même température). Le milieu de cristallisation
épouse les quatre bords, c’est parfait ; il en manque un peu,
déposer une petite goutte sur le bord où un vide d’air persiste,
mais ne pas écraser la lamelle.
9.
Pour GE et GAW vous pouvez laisser la lame 10 mn ou
plus sur la plaque à 40-50°C le temps de la dissolution du dépôt,
pour les autres réactifs ne pas dépasser 30°C ou mieux, opérer à
température ambiante.
- L’observation des cristaux se fait à des grossissements de x50,
x100, x600, x1000 en lumière naturelle puis en lumière
polarisée-analysée, certains apparaissent très rapidement (acide
usnique), d’autres ne sont bien visibles qu’après
plusieurs heures. La détermination des cristaux se fait par
comparaison avec la littérature disponible, sous forme de
photographies, de dessins, de textes descriptifs (cf.
références 2, 5, 9, 14, 15, 17, 18, 19, 21, 22, 27, 29, 34 et 35).
- Il est possible de conserver certaines préparations quelques
semaines, voire quelques années, au moins 3 (à l’exception des
cristaux formés avec K et KK), et de se créer sa propre « cristallothèque
lichénique ».
e) Mode opératoire pour
réaliser une préparation permanente
-
Faire en sorte que le réactif cristallogène ne dépasse pas les
bords de la lamelle.
- Luter avec du vernis à
ongle transparent « protège vernis » :
•
Par points,
les quatre angles de la lamelle. Laisser sécher 10 mn
•
Lutter la lamelle tout autour (la lamelle ne doit pas bouger pendant
l’opération).
•
Ranger la préparation étiquetée, à plat dans une
boîte porte-lames.
Remarques
-
De nombreuses substances sont présentes dans un dépôt, indétectables
par microcristallisation : concentration trop faible, technique non
adaptée. Elles peuvent perturber la formation de cristaux.
-
Un dépôt de substance trop épais nuit à sa dissolution et à la
formation de cristaux, qui, trop "serrés", ne peuvent se développer.
-
Bien choisir le milieu de cristallisation le mieux adapté à la
substance recherchée pour éviter des cristallisations parasites des
diverses substances.
-
Des substances étrangères au lichen étudié (ex : sable) peuvent
correspondre à de splendides cristaux … à photographier !
- Toute technique demande un peu de savoir faire, "s’entrainer" sur
des échantillons bien déterminés aux substances connues. Se créer
une « cristallothèque lichénique » sous forme de lames permanentes
et de photographies.
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