L'utilisation du microscope optique en mycologie et lichénologie
Régler correctement son microscope à fond clair
Jean-Pierre GAVERIAUX


Certains microscopes ne possèdent pas tous les perfectionnements techniques et peuvent être dépourvus de certaines fonctions, les réglages se trouvent alors considérablement simplifiés.


1) Ajuster les oculaires du système d'observation
2) Centrer le condenseur
3) Régler le diaphragme de champ et la hauteur du condenseur
4) Quel condenseur choisir ?
5) Quelle valeur faut-il donner au diaphragme d'ouverture ?
6) Faire la mise au point
7) Étalonner le micromètre de l'oculaire

4) Quel condenseur choisir ?
 


Le condenseur contrôle le cône lumineux envoyé sur la préparation ; selon l'objectif utilisé, ce cône lumineux doit varier considérablement et un seul condenseur est incapable de répondre à toutes les situations. 

Le condenseur normal, vendu généralement avec le microscope, possède une ouverture numérique allant généralement jusque 1,30 ; il permet l'utilisation correcte des objectifs x4 à x100 achromatiques dont l'ON ne dépasse pas 1,30. Il est souvent pourvu d'une lentille escamotable qui doit être retirée pour utilisation de l'objectif 4x (la lumière est ainsi moins concentrée sur le préparation, l’ON diminue).

- Pour l'utilisation d'objectifs à faible grandissement x1 ou x2 (et x4) il est indispensable d'utiliser un condenseur ultra-faible, d'ouverture numérique de 0,16 à 0,02, seul capable d'illuminer suffisamment la partie périphérique de la zone observée.

- Quant aux objectifs haute définition planapochromatiques ayant pour le x100 une ON atteignant 1,4, il est indispensable d'utiliser un condenseur achromatique-aplanétique ayant une ON de 1,40.
 

Le condenseur d'Abbe
Son ouverture numérique va de 0,1 à 1,25 ; il permet l'utilisation correcte des objectifs x4 à x100 achromatiques dont l'ON ne dépasse pas 1,25.
Exemple présenté : Lors de l'utilisation d'un objectif achromatique x40 d'ON maximale 0,65, le condenseur doit être ouvert au maximum à 0,65.

 

Le condenseur à lentille escamotable
Son ouverture numérique va de 0,1 à 0,9 ; il permet une utilisation satisfaisante des objectifs x4 à x100 achromatiques. L'objectif x100 ne peut pas être utilisé à son ON maximum, à 0,9 il est toutefois correctement diaphragmé, en principe, il ne faut pas fermer le diaphragme davantage.
 

 

Condenseur précédent avec lentille supérieure escamotée. Le champ éclairé est plus grand, il est possible de couvrir toute la zone de capture d'un objectif x4. Il n'est toutefois pas possible de diaphragmer cet objectif d'ON 0,1, cette valeur étant la limite inférieure du condenseur.
Ce type de condenseur est très utilisé, il permet un bon compromis lorsque l'on ne désire pas acheter plusieurs condenseurs différents.

Le condenseur achromatique-aplanétique
Son ON atteint 1,40 ; il permet l'utilisation d'objectifs haute définition planapochromatiques ayant pour le x100 une ON atteignant 1,4.
Intégralement corrigé pour les aberrations chroma-tiques et géométriques, il est principalement destiné aux observations à très fort grossissements indispensables sur les microscopes de recherche.

Le condenseur ultra-faible
Son ON varie de 0,02 à 0,16. Il permet l'utilisation d'objectifs à faible grandissement x1 ou x2 (et x4). La partie périphérique de la zone observée est correctement éclairée.
Exemple présenté : objectif plan semi-apo x2 dont l'ouverture numérique est de 0,08. Il peut être diaphragmé jusque 0,06 à 0,05 au maximum.

 

Le condenseur est choisi en fonction de l'objectif utilisé

 

1) Ajuster les oculaires du système d'observation
2) Centrer le condenseur
3) Régler le diaphragme de champ et la hauteur du condenseur
4) Quel condenseur choisir ?
5) Quelle valeur faut-il donner au diaphragme d'ouverture ?
6) Faire la mise au point
7) Étalonner le micromètre de l'oculaire

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