L'utilisation du microscope optique en mycologie et lichénologie
Régler correctement son microscope à fond clair
Jean-Pierre GAVERIAUX


Certains microscopes ne possèdent pas tous les perfectionnements techniques et peuvent être dépourvus de certaines fonctions, les réglages se trouvent alors considérablement simplifiés.


1) Ajuster les oculaires du système d'observation
2) Centrer le condenseur
3) Régler le diaphragme de champ et la hauteur du condenseur
4) Quel condenseur choisir ?
5) Quelle valeur faut-il donner au diaphragme d'ouverture ?
6) Faire la mise au point
7) Étalonner le micromètre de l'oculaire

5) Quelle valeur faut-il donner au diaphragme d'ouverture ?
 


le condenseur possède un diaphragme, le diaphragme d’ouverture qui permet d’adapter l’ON du condenseur à l’ON de l’objectif (voir description du microscope). Si ce diaphragme est trop ouvert ou trop fermé, il y a une dégradation importante de l'image et il est préférable de respecter certaines règles plutôt que de procéder par tâtonnements. Ce réglage doit être fait à chaque fois que l'on change d'objectif.

Deux cas sont possibles en fonction du niveau technique du microscope :

1er cas : le diaphragme est dépourvu d'échelle indiquant les diverses valeurs de l'ON lorsqu'on ferme le diaphragme d'ouverture (seule figure l'ouverture maximale).

- La mise au point étant réalisée sur le sujet à observer, enlever l'un des oculaires.
- Regarder dans le tube porte-oculaire et fermer le diaphragme du condenseur.
- L'image du diaphragme apparaît dans l'objectif.
- Ouvrir le diaphragme jusqu'à ce que le diamètre de son image soit égal à celui de l'ON de l'objectif. On se trouve alors à la pleine ouverture d'éclairage, celle qui donne le meilleur pouvoir séparateur (ON de l'objectif = ON du condenseur).

- Pour éviter d'avoir à refaire cette évaluation, il est souhaitable de repérer la position de l'index du diaphragme sur le condenseur. Des petits repères peuvent être collés (papier adhésif) afin de connaître la position à retenir pour chaque objectif.

- Le diaphragme du condenseur ne sera jamais ouvert au-delà de cette valeur (dégradation de l'image suite aux phénomènes de diffraction et de diffusion).

- Si le contraste n'est pas suffisant (ce qui est généralement le cas), on réduit ensuite l'ouverture en fermant le diaphragme ; il est fortement recommandé de ne pas dépasser 70 à 80% de la pleine ouverture (phénomènes de diffraction).

- La fermeture du diaphragme d'ouverture du condenseur (à partir de la pleine ouverture de l'objectif)) entraîne une diminution du pouvoir séparateur mais permet d'augmenter le contraste de l'image et la profondeur de champ (zone de netteté de l'image). L'augmentation de la profondeur de champ et du contraste, se font donc au détriment du pouvoir séparateur de l'objectif.

Remarque 1 : En faisant ce travail pour chaque objectif, on constate que plus l'objectif est puissant, plus son ON est grande, plus le diaphragme du condenseur reste ouvert.

Remarque 2 : Diaphragme de champ et diaphragme d'ouverture fonctionnent de façon inverse. Plus on grossit, plus on ferme le diaphragme de champ et plus on ouvre le diaphragme d'ouverture.

Plus l'objectif est puissant, plus l'ouverture numérique de l'objectif est grande,  plus le diaphragme d'ouverture est ouvert.

Remarque 3 : Pour modifier l'intensité de l'éclairement, il ne faut pas modifier l'ouverture du diaphragme de champ mais jouer avec le potentiomètre de réglage de la lumière.

2ème cas : le diaphragme est muni d'une échelle indiquant les diverses valeurs de l'ON

Le travail est beaucoup plus rapide et surtout plus précis. Il suffit de reporter sur le condenseur la valeur de l'ON de l'objectif puis, en faisant un contrôle visuel, de fermer le diaphragme jusqu'à 70 à 80 % de cette valeur, en faisant un compromis entre pouvoir séparateur, contraste et profondeur de champ.

Ces réglages peuvent sembler complexes au débutant mais, avec un peu de pratique, ils deviennent automatiques et permettent d'utiliser son microscope au maximum de ses possibilités.

 

1) Ajuster les oculaires du système d'observation
2) Centrer le condenseur
3) Régler le diaphragme de champ et la hauteur du condenseur
4) Quel condenseur choisir ?
5) Quelle valeur faut-il donner au diaphragme d'ouverture ?
6) Faire la mise au point
7) Étalonner le micromètre de l'oculaire

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