L'utilisation du microscope optique en mycologie et lichénologie
Les produits chimiques utiles en microscopie
Jean-Pierre GAVERIAUX

Les produits chimiques indispensables à la microscopie peuvent être obtenus une fois par an lors de la session de microscopie qui se déroule chaque année, en février, au laboratoire de Fontainebleau.

01. Les milieux d'observation
02. Les milieux de réhydratation et de ramollissement
03. Les milieux de dissociation
04. Les fixateurs et milieux d'inclusion
05. Les deux colorants indispensables
06. Les colorants occasionnels
07. Les réactifs de Lugol et Melzer
08. Quelques colorants - réactifs spécifiques
09. La coloration vitale
10. Les milieux de conservation (milieu de montage permanent)
11. L’huile à immersion

11. L’huile à immersion 
       
 

L’immersion est une technique de microscopie optique permettant d’augmenter le pouvoir résolvant des objectifs en plaçant entre la lentille frontale de l’objectif à immersion et la lamelle couvre-objet, une goutte d’huile (huile à immersion) dont l’indice de réfraction (n = 1,518) est proche de celui du verre (n = 1,515).

 - Autrefois on utilisait la résine de cèdre ou huile de cèdre (n = 1,52) mais lorsque celle-ci n’était pas essuyée correctement en fin de séance, elle durcissait et lors du nettoyage, il y avait risque de détérioration de l’objectif à immersion qui est très onéreux.

- Actuellement on utilise des huiles de synthèse non résinifiables, à indice de réfraction n = 1,518. Ces huiles ne durcissent pas et il n’est pas nécessaire de nettoyer avec minutie l’objectif après chaque utilisation du microscope ; il suffit d’essuyer l’objectif avec un papier optique. Ces huiles de synthèse sont disponibles en différentes viscosités ; pour les utilisations de platines microscopiques en position verticale elles sont très visqueuses, pour les utilisations en ambiance froide, elles sont très fluides. En mycologie et en lichénologie on utilise uniquement l’huile de viscosité normale.

Actuellement, les huiles à immersion répondent à certaines normes de fabrication, elles sont dépourvues de biphényls polychlorés toxiques représentant un réel danger pour l'utilisateur qui peut en absorber par la peau lorsqu'il essuie les lamelles et les objectifs du microscope.
 

 
 


Schéma du dispositif d'observation en immersion homogène avec un objectif planapochromatique de grande ouverture numérique (n= 1,40) : l'huile est nécessaire sur la lamelle mais également entre la lame et le condenseur ; les rayons lumineux ne passent pas dans l'air (n= 1), ils se propagent dans un milieu ayant pratiquement toujours le même indice de réfraction que le verre. Dans la grande majorité des cas, l'huile est simplement placée entre la lamelle et l'objectif.

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